Lina Tur Bonet est considérée à l’international comme "l’une de violonistes les plus intéressantes de sa génération".
Lina Tur Bonet est une violoniste éclectique. Après avoir travaillé depuis très jeune aux côtés des artistes les plus reconnus de la musique baroque, romantique et contemporaine, un parcours de soliste et plusieurs enregistrements (de grands compositeurs mais aussi de musiques inédites), Lina Tur Bonet est devenue en Espagne une référence musicale, ovationnée dans toute l’Europe par des ensembles de première catégorie mondiale.
Chez elle, différents héritages musicaux s’entremêlent : elle s’intéresse à la fois aux pionniers de l’historicisme musical et aux chefs d’orchestre et compositeurs consacrés, et joue un vaste répertoire comprenant plus de 400 ans de musique, respectant les instruments de chaque époque, qu’il s’agisse de violon soliste, de musique de chambre ou d’orchestre. Lina est lauréate du Prix Bonporti, entre autres concours nationaux et internationaux.
La préférence de Lina Tur Bonet va à la musique de chambre de J. S. Bach, mais elle est aussi attirée par la recherche et la découverte des partitions oubliées de musiciens célèbres, comme par exemple les premières versions des trios de Boccherini (op. 34), la musique de Gaetano Brunetti, les œuvres pour violon solo de Matteis ou les sonates pour violon de Jacquet de la Guerre ou encore d’Antonio Vivaldi. Elle s’intéresse de plus tout particulièrement à la musique pour violon soliste, la direction d’orchestre de chambre et aux projets multidisciplinaires.
Lina Tur Bonet a joué toutes les Sonates du Rosaire (Rosenkranzsonaten) de Biber en une seule journée, à Vienne. Elle a été premier violon dans différents répertoires, comme les Cantates et les Passions de Bach, le quatuor Pour la fin du temps de Olivier Messiaen, ou ceux de W. Lutoslawsky et Morton Feldman à la Fundación Tapies de Barcelone. En tant que musicienne d’orchestre, elle a joué la Passion selon Saint Matthieu au Concertgebouw d’Amsterdam avec le Concerto Köln et comme soliste les concertos de Vivaldi, Bach, Mozart, Beethoven, Brahms, Mendelssohn et Piazzolla, en Espagne et ailleurs.
Récemment, elle fut la créatrice de Melancholia pour violon solo et Far Water du compositeur José María Sánchez Verdú pour violon et No Theatre à Tokyo, dont elle est la dédicataire. Lina a notamment été invitée par le Festival de Montréal pour jouer les oeuvres complètes pour violon solo de J. S. Bach.
En tant que soliste, elle a joué au Wigmore Hall à Londres, au Styriarte en Autriche, au Music Before 1800 à New York, au Musashino Hall Tokyo, au Early Music St Petersburg, au Early Music Festival de San Diego, au Yale Instrumental Collection, au Festival Brezice d’Eslovenie, au Festivals de Herne, de Mainz, de Brunnenthal. Lina Tur Bonet a aussi joué dans différentes salles : l’Auditorio Nacional à Madrid, la Residenzwoche Munich, la salla de l’ORF (Vienne), la Società Aquilana di concerti, le Real Coliseo Carlos III de El Escorial (Espagne), le Palau de la Música de Valencia, et plusieurs autres festivals comme la Quincena musical de San Sebastián, le Festival de Música y Danza de Granada, Lufthansa Festival de Londres, Schubertiada de Vilalbertrán, Festival de Aranjuez, Ekhof Festival Gotha ou Musika-Música de Bilbao. Soliste de l’European Union Baroque, elle a fait plusieurs tournées en Europe en 2002, jouant dans des salles remarquables. Dernièrement, Lina Tur Bonet a été invitée comme soliste à Tokyo et en Israël.
Lina Tur Bonet a joué les œuvres pour violon solo de J.S. Bach au Concertgebouw d’Amsterdam, au Teatro Solís de Montevideo, au Coliseo de Buenos Aires, au Teatro Municipal de Río de Janeiro et au Teatro de Santiago de Chile. Elle a également été invitée comme premier violon par divers ensembles, tels que Musikverein (Vienne), le Potsdamer Festival, Barocktage Melk, le Palau de la Música de Barcelona, le Festival van Vlaanderen Gent, le Konzerthaus Wien, le Gustav Mahler Musikwochen Toblach et la Fundación Juan March à Madrid. Plusieurs de ces participations ont été enregistrées par la BBC à Londres, par la RTVE et TV3 (Espagne), par la radio et télévision allemandes, ainsi que par les télévisions slovaque, croate, bulgare et l’ORF autrichienne.
Lina est une violoniste recherchée : elle a reçu plusieurs propositions d’orchestres baroques et modernes comme Il Complesso Barocco, le Concerto Köln, le Clemencic Consort, l’Orchestre de Chambre de Mannheim, l’Orquesta del Liceo de Barcelona, le Bach Consort de Viena, Les Ambassadeurs, la Neue Hofkapelle Munich, l’Orquesta del Palau de les Arts de Valencia et l’Orchestre d'Auvergne, pour jouer premier violon, ainsi que de la part des plus éminents ensembles de musique baroque espagnols.
Lina a collaboré avec de nombreux orchestres comme Les Musiciens du Louvre, Les Arts Florissants, la Mahler Chamber Orchestra ou encore l’Orchestre Mozart. À cette période, elle enregistrait également pour Deutsche Grammophon et Virgin, sous la baguette de Claudio Abbado, Daniel Harding, John Eliot Gardiner, Marc Minkowski, William Christie, Fabio Biondi, Kent Nagano, Ottavio Dantone, Alan Curtis, Giuliano Carmignola, Reinhard Goebel, Richard Egarr, Monica Hugghet, Sir Neville Marriner, Theodor Currentzis ou Tugan Sokhiev. Ces enregistrements ont pris place au Lincoln Center New York, à la Berliner Philharmonie, à la Scala de Milan, au Concertgebouw Amsterdam, au Proms du Royal Albert Hall, mais aussi au Festival de Aix-en-Provence, au Barbican Centre, au Théâtre des Champs-Élysées, au Théâtre Royal de la Monnaie, au Bunkamura Hall, à l’Opéra de Sydney ou encore à la Philharmonie de Saint-Pétersbourg.
Lina Tur Bonet a également été membres de plusieurs ensembles de musique de chambre, avec notamment Mennahem Pressler, Jean Rondeau, Georg Faust, Patrick Demenga, John Holloway, Thomas Brandis, Christian Zacharias, José Miguel Moreno, Josep María Colom, Kenneth Weiss, Hiro Kurosaki, Matteo Messori, Patxi Montero, Christoph Hammer, Axel Wolf, Rüdiger Lotter, Fahmi Alqhai, Kennedy Moretti, Alexis Kossenko, Nicolau de Figueiredo, Marco Testori ou encore des membres du Cuarteto Casals.
Son insatiable curiosité ainsi que la recherche permanente de variété expressive l’ont menée à collaborer avec le Kabinetttheater de Viena, mêlant et théâtre, marionnettes et contes. Lina a ainsi travaillé dans le champ de la vidéo et de la performance. Elle collabore également avec le poète espagnol Antonio Colinas pour des récitals associant musique et poésie.
Lina Tur Bonet a entamé très jeune ses études musicales avec son père Antonio Tur. Par la suite, elle a étudié aux universités de Fribourg et Vienne, où elle a suivi les enseignements de Chumachenco, Pichler et Kurosaki. Lina Tur Bonet a également reçu les conseils de Tibor Varga, Franco Gulli, Shmuel Askenasi, Augustin Dumay, Joseph Silverstein, Maria Joao Pires, Erich Höbarth et Rainer Kussmaul. Reçue avec les honneurs, elle a également perçu des bourses et est lauréate de nombreux prix internationaux, tels que l’Alexander von Humboldt-Stiftung, la Villa Musica Mainz et l’ÖAD Austria, la Fundación Séneca, le Prix Bonporti.
Décorée Magistra Artis par l’Université de Musique de Vienne suite à sa thèse Rhétorique et symbolique de la Chaconne de Bach, Lina Tur Bonet poursuit aujourd’hui ses recherches sur les aspects rhétoriques et symboliques de la musique. Également pédagogue, Lina enseigne très régulièrement en Espagne, mais aussi en Europe, et notamment à l’Université de Mainz. Elle est aussi titulaire des chaires de violon au Conservatorio Superior de Música de Zaragoza, depuis 2005, et au Conservatorio Superior Katarina Gurska de Madrid, depuis 2015.
Lina Tur Bonet est à l’origine de nombreux enregistrement inédits : l’œuvre complète des Trios de Boccherini, op. 34, avec La Ritirata (première mondiale) ; la musique de chambre de Joaquín García, d’Oliver y Astorga et de Plá avec Estil Concertant ; Le Nozze de Iole ed Ercole de Leonardo Leo avec la Hofkapelle de Munich pour l’ORF (premier violon) ; plusieurs œuvres méconnues de l’époque de Mahler à nos jours pour la radio autrichienne. Elle apparaît également sur le premier enregistrement de la Symphonie Concertante de Brunetti.
D’autres enregistrements comprennent les Sonates de Bach et Händel avec Anne Marie Dragosits et les Sonates de Elizabeth Jacquet de la Guerre avec Kenneth Weiss et Patxi Montero (Verso), disque acclamé par la critique récompensé par un Melómano de Oro, un "Excepcional" de la revue espagnole Scherzo, un "R" de Ritmo et 5* de Diapason.
Son enregistrement « Vivaldi Premiere » (Pan Classics) consacré aux œuvres inédites pour violon solo d’Antonio Vivaldi fut un succès international, et a reçu plusieurs prix de la presse musicale espagnole (Melómano de Oro ou "Excepcional" par la revue Scherzon) mais aussi européenne (4* Diapason et le TIPP de la revue allemande Toccata).
Le double album dédié aux Sonates du Rosaire de H.I.F. von Biber a reçu les éloges de la revue Gramophone (qui le considère comme une version de référence) ; 5* de la BBC Music Magazine, un 5* de Diapason, ainsi que le Melómano de Oro et l’"Excepcional" de la revue Scherzo. Ce disque a également été nommé aux ICM internationales dans la catégorie « meilleur album de musique baroque de l’année ». Inclus dans la sélection du meilleur album de l’année par la revue El Cultural de El Mundo (deuxième journal en Espagne), cet enregistrement a gagné le prix GEMA en juin 2016.
Le double album « La Gioia » sur l’œuvre complète des Sonates op. 5 d’Arcangelo Corelli a été unanimement nommé dans la catégorie « albums de référence ». Il a aussi été distingué par un Excepcional de Scherzo et un R de la revue Ritmo.
Le disque « Il Grosso Mogul », consacré également à des inédits de Vivaldi, a été récompensé par un Excepcional de Scherzo, un R de Ritmo, un Tipp de Toccata. Il a également été recommandé par les radios allemandes de la WDR, BR et BBR, a reçu une nouvelle fois le prix GEMA du meilleur album en 2018, et a été nommé trois fois par Opus Klassik. De plus, un enregistrement live du CD « Marais meets Corelli » a été nommé Disque du mois par le magazine The Strad. Enfin, récemment, l’album consacré aux duos de Bartok et de Vivaldi, enregistré avec Enrico Onofri, a reçu un 5 de Diapason et un 5 de Amadeus.
Choisie par l’AECID pour son offre culturelle de l’année 2016, Lina Tur Bonet a eu l’occasion de faire une tournée en Amérique du Sud et d’y donner plusieurs récitals.
Lina Tur Bonet est également la fondatrice et directrice de l’ensemble MUSIca ALcheMIca, né dans l’idée de développer les répertoires de toutes les époques et d’y articuler des projets multidisciplinaires. Ses nombreux enregistrements primés ont valu à MUSIca ALcheMIca la reconnaissance internationale.
MUSIca AlcheMIca a joué au Festival de Brecize, au Potsdamer Festspiele, au Early Music Saint Petersburg, au Musashino Hall Tokyo, à la Música Antigua de Zaragoza, à la Música Sacra Madrid, à l’Auditorio de Valladolid, au Brunnenthal, ORF de Viena, au Teatro Carlos III de El Escorial, au FeMAP, au Kartause Mauerbach, aus Festivals de Mahón, Bolivia, Santiago de Chile, Panamá et Lima. L’ensemble a enregistré des œuvres de Legrenzi, Biber, Bach et Händel pour la radio autrichienne.
Son intérêt pour les disciplines multiples la porte à collaborer avec le poète Antonio Colinas à la « Tumba Negra » (hommage à J.S.Bach) ou avec l’artiste Ángel Haro à « Folia » (avec le soutien du Centro Párraga). Lina Tur Bonet a également joué pour d’importants musées et espaces culturels comme MuVIM, Matadero de Madrid ou MACE, où MUSIca ALcheMIca s’associe à l’audiovisuel, en collaboration avec des video artists, peintres, cinéastes, acteurs et marionnettes.
Les vidéos de MUSIca ALcheMIca reçoivent une forte audience web de par leurs dimensions artistiques et novatrices. La dernière, sur la « Follia » de Correli, a été réalisée par l’artiste Ángel Haro.