MEDEE, CRUELLE FILLE DES ENFERS
Michel De la Barre (1675 – 1745) ; Nicolas Bernier (1665 – 1734) ;
Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764) - François Couperin (1668 - 1733)
Louis – Nicolas Clérambault (1676 – 1749)
Stéphanie Varnerin ou Hasnna Benani : soprano
Domitille Gilon: violon
Ronald Martin Alonso: viole de gambe
Diego Salamanca: théorbe
Thomas Soltani: clavecin
Cantates - Arias - Pièces instrumentales.
« De l'amour, j'ai toutes les fureurs », confessait la Phèdre de Racine. De Lully à Charpentier, de Bernier à Clérambault, les livrets d'opéras ou de cantates logent la magicienne Médée à la même enseigne infernale. A Corinthe, délaissée par le volage Jason, ou à Athènes, dédaignée par l'insen- sible Thésée, l'héroïne mythologique court de trahison conjugale en échec amoureux. Accumulés, ces revers sentimentaux lui aigrissent le caractère, c'est humain : on a beau être reine de Colchide, on n'en est pas moins femme.
Ce que les vers galants de l'habile Quinault, librettiste dévoué du Surintendant Lully, traduisent avec élégance : « Dépit mortel, transport jaloux/Je m'abandonne à vous ! »
Les deux cantates de Nicolas Bernier et de Louis-Nicolas Clérambault, véritable opéra minia- ture, mettront en lumière l'opposition entre la Médée amoureuse et la Médée vengeresse. Soeur fra- tricide, amoureuse trahie, mère infanticide, nièce régicide, Médée est un des personnages les plus sombres et, de ce fait, les plus fascinants de la mythologie grecque.